Atlas & chimères
une exposition collective des Artistes des ateliers Dionysiens associés
Du 21 juin au 8 juillet
horaires :
- du mercredi au samedi : de 15 h 01 à 19 h 07
- dimanche : de 16 h à 20 h
Les chimères sont le nom que les Antiques donnait au redoutable : un monstre à tête de lion, corps de chèvre, et queue de serpent qui crache le feu, à ce qui menace l’ordre connu.
La chimère raconte qu’on ne sait pas tout ce qui existe, que tout n’est pas encore nommé et catalogué, et qu’il est possible que l’esprit s’aventure à créer ce qui n’est pas encore, ce qui n’a pas d’équivalent dans l’expérience. C’est un endroit incertain, dont s’empare la génétique (avec les chimères de laboratoire, créatures issues de croisements de gênes d’espèces différentes), ou la recension naturaliste ainsi de la « chimère monstrueuse », poisson des profondeurs, aux moustaches félines.
Les navigateurs médiévaux, un Marco Polo inventent des êtres à partir de fragments : la dent du narval devient la corne de la licorne, dotée de propriétés magiques. En bordure de cartes occidentales, au XIIème siècle, on trouve la mention « Hic sunt leones » : ici sont les [lions] monstres. Au-delà de ce qui est représenté, cartographié, l’inconnu redoutable, d’effrayantes chimères.
Il y a des liens très nets qui lient l’atlas, avec tout son contenu de voyages espérés, et les chimères, qui poussent au voyage, à parcourir l’atlas. Au pluriel, les chimères désignent des songeries vaines, qui ne prennent pas chair.
L’atlas fixe un état des données au moment de son impression. C’est une projection plane, qui renseigne solidement sur l’état géopolitique des rapports entre pays. C’est aussi un état de figuration passagère, le savoir qu’il expose se modifie à l’édition suivante.
Les chimères, en revanche, étant imaginées, sans correspondance physique visible, se transmettent inchangées.
Quelles métamorphoses et explosions s’opèrent, quand on confronte la représentation figée aux façons d’apparaître des impossibles ?
Oeuvres et performances de :
Virginie Alba, Claire Audiffret, Cristina Basile, Valentino Beretta, Naassa Bourokba, Florence Bouvry, Sophie Bravo , Fernando Bugarim, Hélène Cohen-Solal, Nicolas Cesbron, Sylvie Decugis, Julie Desquand, Alpha Diagne, Françoise-Bonthe Diallo, Tristan Félix, Saraswati Gramich, Guaté Mao, Marc Guillermin, Martine Guitton, Isabelle Hainzelin, Ella Helmann, Caetano Kinkas, Claire Kito, Christophe Lemarchand, Johann Madec, Jorge Marques, Dijana Melvan, NobAd, Stéphane Ouradou, Antoine Petit, Alix Rampazzo, Olivier Rosenthal, Tanguy de Saint-Seine, Léo Scalpel, Isabelle L. Simon …
Vernissage le 21 juin, avec un concert place du Jambon avec le Tribal Bonnet Band suivie d’un set de DJ dada…
Avec :
18h- 20h : Ballade folk , Auror Sund
20h : Chimère vivante, de Tristan Félix (chant& textes) et Philippe Botta (saxophone)
Une performance picturale d’Olivier Rosenthal
le Tribal Bonnet Band en concert à partir de 20H30
Un buffet de chimères, monté par Fernando Bugarim
La divination par les chimères d’Alix Rampazzo
le photo-mappons et la pêche aux chimères.
- le 6 juillet, le Festoch’in the garden investit la place du Jambon pour une deuxième session de concert.
https://www.facebook.com/events/1580650575381286/