BOUFFée D’ArT en ligne


Végétablo d’Antoine Petit

Plantes à emporter,

comme les vestes de son 

auteur, qui n’attendent

qu’à l’être.

Olivier B.

Accroche ta plante aux

gratte-ciels ou glisse-y ton

porte monnaie, ton coupe-

papier ou ton tire-bouchon.

Marie W.          




Les graines d’Ariane : ça germe là-dedans, ça pousse les barreaux !
Raphaële Heliot

Des plats que des goûts

révelent de ces senteurs

jamais espérées.

Olivier B.

Mon assiette d’abondance

s’est engrillagée.

Comment moi, 

l’hyperphage affamé de couleurs,

vais-je en avaler le contenu ?

Sans couverts certes,

mais  à mains nues.

Claire A.


L’Envol, Bomb’Art

Reine des fourmis à jupe bleue ?

Papillon nocturne éternel ?

Tu as disparu avant le toucher de mon doigt tendre… 

Marie W.

…Ailes noires la nuit,

vole sans ne rien craindre,

enfin soi-même.

Olivier B.


Anne Ramaré

Une chaleur douillette chasse la fraicheur du soir, protégeant ses seins.

Olivier B.

Un arrondi se dessine,

coloré de symétrie,

saute du pinceau dans les marques du bleu frais.

Émilie D.


Un écheveau tentaculaire, s’assombrissant, engloutit des fragments de vivants. De ci un visage comme dessiné par un enfant. De là un corps nu de femme, diaphane. Jambes, bras, têtes, et cætera sont piégés. Irrémédiablement. Cette hydre est réellement d’humains dévorante. Comme je ne veux pas m’y perdre, dans ce cauchemar. J’ouvre les yeux. Exit. Claire A.
Eric Angels

Un écheveau tentaculaire, s’assombrissant, engloutit des fragments de vivants.

De-ci un visage comme dessiné par un enfant. De-là un corps nu de femme, diaphane. Jambes, bras, têtes, et cætera sont piégés. Irrémédiablement. Cette hydre est réellement d’humains dévorante.

Comme je ne veux pas m’y perdre, dans ce cauchemar. J’ouvre les yeux. Exit.

Claire A.

Tout un monde en marqueterie
Symbiose
Intérieur et extérieur
Angles et rondeurs
Vies démultipliées
Univers prismatique
faussement chaotique,
Supra-réel.

Robert W.




Sophie Bravo de la Peña


océan profond

accouchement de pelotes

de fil d’encre

Karin L.

Des bulles sous-marines, modulent à la rencontre d’un champignon d’eau.

Elles se laissent filer en direction d’un humain à œil vif, tenu sur une pirogue.


Marion P.


Romain Zeder

Rose bonbon, eau claire

petite péniche point central

l’horizon lointain

Karin L.

Ville arrêtée canal de l’Ourcq continue le printemps arrive

Rouge abandonné                      Oh natation sauvage !                  Le bateau sonne

L’eau coule lentement Sauve les immeubles en béton Promenade désert

Anna M.


Rituel de pleine lune, Estelle Lesur

Lune embarquée,

sur son trône de papier,

est la tulipe.

Olivier B.

 

A la lune montante, entre eux, les papiers découpés dialoguent.

Les échanges s’avèrent être bon enfant chaque jour que le bon Dieu fait.

Pierre, feuille, ciseau….

Claire A.

Harald Wolff

choc à l’orange

triangles encastrés

du blanc, de l’air !

Karine L.

Chant muet, danse immobile.

Dans le frémissement orangé,

les souffles penchés.

Annie V.

Ma jambe de cavale s’est prise

Dans ton échelle cervicale

Un carreau vert pour tapis de prière :

rends-la moi !

Tristan F.

Millénarisme, Catherine Wolff

A l’os! A l’os! Ya quelqu’un ou nul autre?

Un sou le caillot pour se faire péter l’écarlate!

A moelle, bande de faillis! Sales timbranques

Un camp de Beauté raide pour tomber  crue la Mort.

Tristan F.


Chiasme de cervelles bien pensantes et pesantes … allégez le corps.

Françoise T.


A dada sur mon bidet, quand il trotte, il est trop laid. L’herbe à l’air, plus verte ailleurs, c’est souvent plus batailleur.

Bruno T.

Hunter and hunted 2, Nior Salonga

Il a surgi de nulle part l’animal aux yeux jaunes mais il habite bien le décor. Il ne me fait pas peur, en particulier ses oreilles inachevées. Ni sa gueule d’ailleurs. Dire que celle-ci n’existe pas encore !

Claire A.

Dans la jungle, un monde difficile à comprendre.

Il y a toujours le chasseur et la proie. C’est comme ça à cet endroit.

Maintenant, qui sera le mangeur et qui sera mangé.

Nior S.

Simone, un extrait de  » Let the monkey out « 

Poussent les échelles mentales pour va et vienter dans un monde de langue-trottoir, de tortue-gazon ou de poule aux œufs d’or…

Marie W.


Orgie du dimanche. Concert avec dix doigts. Laissez-moi jouir. Plonger dans le vide. Attraper les ombres nus. Petit cri sauvage.

Enfermée avec d’autres corps abimés. Consolation libre.

Tortue dans les fesses. Sauter pour la vie dehors. La poule nous sauve. Echec d’animaux. Marcher sur langue noire. Danse de Momie.

Anna M.


Vagues, Marc Guillermin

« La vie sans art est impossible, c’est pourquoi il est essentiel ». Apparemment, durant cette période de réclusion, de distanciation et de restriction de libertés, nombreux sont ceux qui en prennent pleinement conscience…

Peut-être est-ce parce que l’art touche ce qui est intangible, éclaircit ce qui nous trouble, se partage et nous relie sans contact ?

Marc G.


Le masque bleu peut cacher jusqu’à mille yeux. C’est le loup idéal dont rêvent toutes les jeunes filles qui, au bal des débutantes fièrement l’arboreront.

« A quand la pantoufle de vair à roulettes ? » En leur for intérieur se disent-elles. « Au cas où, on ne sait jamais, parce qu’il se serait sauvé, sans le prince devoir danser ».

Claire A.

Hommage au Génocide indien, Léo Scalpel

morceaux d’histoire

morceaux d’art

combien de vagues pour effacer le rouge sang ?

Karin L.

Trop de pièces manquent au puzzle. Lequel ? Celui de la conquête de l’Ouest.

Au centre, l’indianité, rouge comme leurs peaux et aussi comme le sang, qui fut versé.

Claire A.

Nescence, Tristan Felix

Éclosion. Petites larves bientôt à vivre. Poussent emboulées dans une trompe, une mandibule, excroissance d’un gras oiseau qui à l’âge des yeux tombants. Nescence : naissance et sénescence.

Marie W.

S’emmitoufle dans des plumes de cygne le monstre gentil. C’est certain, il est polymorphe. Tiens, il gobe une grande larme contenant une tête d’enfant. A-t-il des ailes ?

Claire A.

D’un cocon rouge.

Émerge la créature,

prête à s’envoler.


Olivier B.