BOUFFée D’ArT en ligne
Plantes à emporter,
comme les vestes de son
auteur, qui n’attendent
qu’à l’être.
Olivier B.
Accroche ta plante aux
gratte-ciels ou glisse-y ton
porte monnaie, ton coupe-
papier ou ton tire-bouchon.
Marie W.
Des plats que des goûts
révelent de ces senteurs
jamais espérées.
Olivier B.
Mon assiette d’abondance
s’est engrillagée.
Comment moi,
l’hyperphage affamé de couleurs,
vais-je en avaler le contenu ?
Sans couverts certes,
mais à mains nues.
Claire A.
Reine des fourmis à jupe bleue ?
Papillon nocturne éternel ?
Tu as disparu avant le toucher de mon doigt tendre…
Marie W.
…Ailes noires la nuit,
vole sans ne rien craindre,
enfin soi-même.
Olivier B.
Une chaleur douillette chasse la fraicheur du soir, protégeant ses seins.
Olivier B.
Un arrondi se dessine,
coloré de symétrie,
saute du pinceau dans les marques du bleu frais.
Émilie D.
Un écheveau tentaculaire, s’assombrissant, engloutit des fragments de vivants.
De-ci un visage comme dessiné par un enfant. De-là un corps nu de femme, diaphane. Jambes, bras, têtes, et cætera sont piégés. Irrémédiablement. Cette hydre est réellement d’humains dévorante.
Comme je ne veux pas m’y perdre, dans ce cauchemar. J’ouvre les yeux. Exit.
Claire A.
Tout un monde en marqueterie
Symbiose
Intérieur et extérieur
Angles et rondeurs
Vies démultipliées
Univers prismatique
faussement chaotique,
Supra-réel.
Robert W.
océan profond
accouchement de pelotes
de fil d’encre
Karin L.
Des bulles sous-marines, modulent à la rencontre d’un champignon d’eau.
Elles se laissent filer en direction d’un humain à œil vif, tenu sur une pirogue.
Marion P.
Rose bonbon, eau claire
petite péniche point central
l’horizon lointain
Karin L.
Ville arrêtée canal de l’Ourcq continue le printemps arrive
Rouge abandonné Oh natation sauvage ! Le bateau sonne
L’eau coule lentement Sauve les immeubles en béton Promenade désert
Anna M.
Lune embarquée,
sur son trône de papier,
est la tulipe.
Olivier B.
A la lune montante, entre eux, les papiers découpés dialoguent.
Les échanges s’avèrent être bon enfant chaque jour que le bon Dieu fait.
Pierre, feuille, ciseau….
Claire A.
choc à l’orange
triangles encastrés
du blanc, de l’air !
Karine L.
Chant muet, danse immobile.
Dans le frémissement orangé,
les souffles penchés.
Annie V.
Ma jambe de cavale s’est prise
Dans ton échelle cervicale
Un carreau vert pour tapis de prière :
rends-la moi !
Tristan F.
A l’os! A l’os! Ya quelqu’un ou nul autre?
Un sou le caillot pour se faire péter l’écarlate!
A moelle, bande de faillis! Sales timbranques
Un camp de Beauté raide pour tomber crue la Mort.
Tristan F.
Chiasme de cervelles bien pensantes et pesantes … allégez le corps.
Françoise T.
A dada sur mon bidet, quand il trotte, il est trop laid. L’herbe à l’air, plus verte ailleurs, c’est souvent plus batailleur.
Bruno T.
Il a surgi de nulle part l’animal aux yeux jaunes mais il habite bien le décor. Il ne me fait pas peur, en particulier ses oreilles inachevées. Ni sa gueule d’ailleurs. Dire que celle-ci n’existe pas encore !
Claire A.
Dans la jungle, un monde difficile à comprendre.
Il y a toujours le chasseur et la proie. C’est comme ça à cet endroit.
Maintenant, qui sera le mangeur et qui sera mangé.
Nior S.
Poussent les échelles mentales pour va et vienter dans un monde de langue-trottoir, de tortue-gazon ou de poule aux œufs d’or…
Marie W.
Orgie du dimanche. Concert avec dix doigts. Laissez-moi jouir. Plonger dans le vide. Attraper les ombres nus. Petit cri sauvage.
Enfermée avec d’autres corps abimés. Consolation libre.
Tortue dans les fesses. Sauter pour la vie dehors. La poule nous sauve. Echec d’animaux. Marcher sur langue noire. Danse de Momie.
Anna M.
« La vie sans art est impossible, c’est pourquoi il est essentiel ». Apparemment, durant cette période de réclusion, de distanciation et de restriction de libertés, nombreux sont ceux qui en prennent pleinement conscience…
Peut-être est-ce parce que l’art touche ce qui est intangible, éclaircit ce qui nous trouble, se partage et nous relie sans contact ?
Marc G.
Le masque bleu peut cacher jusqu’à mille yeux. C’est le loup idéal dont rêvent toutes les jeunes filles qui, au bal des débutantes fièrement l’arboreront.
« A quand la pantoufle de vair à roulettes ? » En leur for intérieur se disent-elles. « Au cas où, on ne sait jamais, parce qu’il se serait sauvé, sans le prince devoir danser ».
Claire A.
morceaux d’histoire
morceaux d’art
combien de vagues pour effacer le rouge sang ?
Karin L.
Trop de pièces manquent au puzzle. Lequel ? Celui de la conquête de l’Ouest.
Au centre, l’indianité, rouge comme leurs peaux et aussi comme le sang, qui fut versé.
Claire A.
Éclosion. Petites larves bientôt à vivre. Poussent emboulées dans une trompe, une mandibule, excroissance d’un gras oiseau qui à l’âge des yeux tombants. Nescence : naissance et sénescence.
Marie W.
S’emmitoufle dans des plumes de cygne le monstre gentil. C’est certain, il est polymorphe. Tiens, il gobe une grande larme contenant une tête d’enfant. A-t-il des ailes ?
Claire A.
D’un cocon rouge.
Émerge la créature,
prête à s’envoler.
Olivier B.